Séléné de retour ?! Non impossible...

La nuit était enfin tombée sur la grande ville de New York, et bien sur, comme de nombreux soir, j’étais de sortie. Je cherchais de jeunes humains, n’ayant absolument aucun besoin de leur énergie. De toute façon, qu’ils en aient besoin ou pas peu m’importait, j’en avais besoin pour récupérer le maximum de mes capacités. Une ville était alors un terrain de chasse idéal, les ruelles étaient toujours pleines de jeunes, ou encore de gangs, des cibles parfaites en gros, je n’allais pas m’attaquer à une vieille dame, dont la fin approchait, pour la bonne et simple raison qu’il n’y avait pas assez d’énergie à drainer dans ce cas là… Je sortis donc de l’hôtel dans lequel je logeai quasiment à l’année, pour aller vers des coins de la ville moins bien fréquentés. Une fois arrivée dans une rue sombre, je pris la forme d’une ombre, et je continuai à me promener ainsi, à la recherche de mon repas.

Il faut dire que j’ai le choix, je n’avais pas vraiment besoin d’aller chercher très loin. Une fois que l’on avait quitté les grandes avenues, la ville n’était plus tout à fait la même. Moi qui préférai les endroits classes, ici ce n’était pas le luxe, et c’en n’était même loin, mais bon pour venir y tuer quelques humains, ça ferait l’affaire. A chaque fois que je changeai de rue, il y avait un nouveau groupe, comme s’ils se partageaient les rues, et agressaient les passants qui osaient encore s’aventurer dans ce genre d’endroit. Personnellement, si je n’étais pas une mutante, je ne me serai jamais aventurée seule ou à plusieurs ici, mais bien heureusement, ce n’est pas le cas…

Avec tout ça, je me retrouvai dans un cul de sac, au fond du quel une petite bande de dix se trouvait, ne sachant visiblement pas quoi faire pour s’occuper. Je n’allais tout même pas les laisser là à ne rien faire, j’allais bien trouver une façon de les rendre utiles, au moins aux yeux d’une personne. Au coin de la rue, dans l’ombre, je repris donc ma forme humaine, et j’avançai dans leur direction, ils allaient au moins être utiles à mes yeux…

Toujours égale à moi-même, dans une tenue plus que provocatrice, j’avançai vers eux, le bruit de mes bottes à tallons marquants chacun de mes pas. Ils ne mirent pas longtemps à se retourner vers moi, et à me mater de la tête aux pieds comme on dit aujourd’hui. C’est fou ce qu’ils me faisaient pitié, comment pouvaient–ils croire que j’étais ici pour réaliser leurs fantasmes ?! Le monde avait bien changé depuis ces dernières années… J’usai alors de ma télépathie pour voir à quoi pouvaient-ils bien penser en me voyant arriver comme ça… Ils y avaient un point commun, le sexe, pff ce qu’ils pouvaient être loin du compte, ils risquaient d’être déçu, mais cette déception n’allait pas durer trop longtemps, d’ici quelques instants, ils ne seraient plus que de pauvres petits tas de poussières et de cendres…

Tous avancèrent vers moi, puis l’un après avoir sifflé déclara : « dis-moi ma jolie, tu ne voudrais pas que l’on aille se changer les idées dans ma chambres. » Je me stoppai alors et un petit sourire apparut aux coins de mes lèvres. Je le fixai alors, et la couleur de mes yeux tourna vers un rouge vif, puis par télékinésie, je le propulsai à l’autre bout de la ruelle, le fracassant contre le mur. Le pauvre, il a du avoir mal… Voyant cela, ses chers petits camarades n’avaient plu l’air de me trouver aussi attirante que ça bizarrement… Si bien que les couteaux, battes de baseball, ou encore armes à feu firent leur apparition dans les mains de ces chers jeunes gens. Comme si cela allait m’arrêter. Pauvres humains, comment pouvaient-ils croire cela, s’attaquer à moi sans posséder le moindre pouvoir. Pff, il n’y avait que les humains pour être aussi stupide.

Un autre approcha, celui-ci avait une barre en métal à la main. Il la leva pour me frapper avec, mais c’était une bien mauvaise idée. Je stoppai sans grande difficulté son attaque, si on peut appeler ça une attaque, puis je posai ma main sur sa joue et drainai toute l’énergie qu’il possédait, jusqu’à ce qui ne reste de lui qu’un petit tas de cendre. Ceci me raviva, et je savourai cette sensation. Je le sentais mourir et tout en sentant mes forces augmenter, c’était un moment magique… Maintenant que je venais de commencer avec un, je me devais de ne laisser aucun témoin, car même si personne ne les croiraient, j’aimais ne pas laisser de traces sur mon passage. Les autres étaient littéralement paralysés par la peur, quelle bande de trouillards. J’en profitai pour me téléporter derrière ma seconde victime, et j’absorbai son énergie, de la même manière que pour le précédent. Il n’y avait rien de plus réjouissant que de sentir l’effroi dans leurs esprits. Etant satisfaite de l’énergie que je venais d’absorber, et voyant les quelques uns rentant s’enfuir, je me concentrai sur chacun d’entre eux, et les dématérialisai en un instant… La ruelle devint alors vide et silencieuse, il ne restait que moi, la Reine Noire, seule et pleine d’énergie.

Alors que je m’apprêtais à repartir, comme si de rien n’était, une autre personne apparu. Je me retournai alors brusquement et dévisageai cette personne. Avait-elle assisté à la scène, venait-elle de sortir de l’un des immeubles, ou encore était-elle arrivée par hasard ? J’aurai rapidement la réponse…