Ombre... La suite.

Deuxième enfant d’une famille d’aristo. Sans doute un mauvais choix de la part de mes parents. Un premier enfant, un fils –leur fierté- et ensuite, ils se sont dit que ça serait bien d’adopter… Que cela ferait plus « investi dans la cause » comme ils le disent. Voilà comment une petite Coréenne se retrouve en Angleterre chez des gens aussi chaleureux qu’une porte de prison. Par chance, j’avais une nounou. C’est elle qui était ma mère quelque part. Ah ! Je suis un peu difficile, il y avait mes grands parents aussi. Des gens absolument délicieux, charmants et surtout trippants. Ma grand-mère est du genre un peu folle dingue et totalement attachante. Je crois que c’est elle qui m’a transmis son gout pour les aventures, les tests à faire, le gout de la liberté. Visiblement, ça n’a pas plus puisque, très jeune, j’ai été envoyé dans un pensionnat pour fille dans le fin fond de la campagne du Pays de Galle. Pas de chance… Ca ne m’a pas vraiment assagit. S’ils savaient tous les coups que les filles sont capables de faire, je crois que mes parents auraient une crise cardiaque.

Bref. C’est un jour, pendant les vacances d’été que ça s’est déclenché. Mes pouvoirs. Le fait que je ne sois pas totalement comme les Dashwood de sang. Adoptée, casse-coup et en plus, anormale ? Erreur sur la marchandise, si ça vient à se savoir, ça serait trop la honte ! C’est pour ça qu’à 15 ans, on m’a envoyé en Amérique, dans l’Institut Charles Xavier école pour surdoués. Du moins, c’est ce que mes parents croyaient. Moi, j’ai plus vécu comme… La libération tant attendue. Des gens comme moi, un brin paria sur les bords, jeune et… peu commun. J’y ai vécu de belles années. Des amitiés, des rires, des pleurs, des amours. Le lot de tout ado en somme. J’y ai même passé mon permis de conduire ! Mais bon… tout change, tout le monde grandit et… tout le monde doit faire sa vie.

J’ai quitté l’Institut –avec tout mon acquis, merci Logan et les autres !- pour aller à la fac de New York. Section Art et restauration. J’y ai excellé. Et avec le nom de famille que je me paie, beaucoup de portes m’ont été ouvertes. Ca a parfois du bon ce nom. Bref, à peine sortie de l’université que j’étais engagée dans une bonne galerie d’art qui fait en plus bureau de restauration. Tout ce qu’il me fallait en somme. Travailler, ça vous change quand même un peu la vie. J’ai mon appart, j’ai tout ce que je veux, quand je veux, comme je veux, où je veux. Je suis douée dans ce que je fais, j’aime ce que je fais. J’aime tellement que la nuit, je me transforme en cat’s eyes. L’art… Ca été une révélation. Une histoire d’amour pour laquelle et par laquelle on a besoin d’avoir pour être pleinement épanoui. Quelque chose de fondamentale. Quand j’aime, c’est sans retenue. Pourquoi se priver des bonnes choses quand on peut faire ce qu’on veut avec un tel pouvoir, hm ? Pourquoi se priver de belles choses quand c’est à portée de main ?