L'avenir est-il un long passé? [ pv Eric ]

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Un procès, une plaidoirie, une délibération, un acquittement.

C'est le lot de tout avocat: Gagner son procès. Mais quand n'est-il quand il s'agit d'une personne que nous savons coupable, qui n'a aucun regret de son geste et qui pourtant... est jugée non coupable? C'est le lot de tout avocat: défendre son client en oubliant quel être abominable ou adorable il puisse être. Un bon avocat, oublie ses rancœurs, ses opinions, ses principes pour faire son travail. Ce pourquoi il est payé parfois absurdement surpayer.

Un procès a été gagné, aujourd'hui. Pas par elle. Elle estime à avoir son mot, son droit de véto à émettre sur un dossier... Sauf si elle est commise d'office. Mais ceci est une autre paire de manche. Comme chaque procès gagné, il y a un verre pour fêter cela. C'est pour cette raison qu'elle est assise au comptoir de ce bar avec son acolyte d'affaire du jour. La plaidoirie avait été simple, rapide, cinglante et suffisante. Il ne faut pas converser pendant des heures pour trouver les mots justes et aller droit à l'essentiel. Parler pour embrouiller les jurés, beaucoup d'avocats le font. Mais c'est une victoire fort peu... glorieuse à son sens.

Elle glisse une main sur son front, attrape son verre de bordeaux pour y boire gorgée avant de tourner la tête vers Jeff.. qui parle pour ne rien dire. Un léger sourire pour signifier qu'elle écoute -ou presque- son récit sur son contre-interrogatoire. Magistral? C'est lui qui le dit. C'est vite dit. Mais le principal a été fait: justice. Elle hoche légèrement la tête avant de retourner à la contemplation du bois lisse et vernier du comptoir. Elle rêvasse. C'est lors d'une soirée comme celle-ci qu'il avait franchit la porte d'un bar plus ou moins similaire à celui-ci. Elle ferme un instant les yeux, glisse une main sur sa nuque pour...
Elle lui lâche un léger sourire avant boire une dernière gorgée de son verre pour ensuite descendre du haut tabouret sur lequel elle s'était hissée. Elle attrape sa veste, sa serviette pour commencer à se frayer un chemin dans la foule. Du monde? Bien sur: Il y a du foot à la télé. Que demander de plus pour faire un plein bénéfice pour un tenancier de bar? Elle hoche un peu la tête avant de se faire rattraper, stoppée par.. son collègue. Elle lâche un soupire.
Quel crétin! Elle soupire une nouvelle fois avant de commencer à se défaire de cette emprise qu'il exerce sur son bras. Mais pourquoi tout le monde est subjugué par le foot plutôt que par un lourdaud qui harcèle une femme, hm? Elle sourit une dernière fois à Jeff pour ensuite reprendre son chemin.
Elle lève les yeux au ciel. Zen.. Soyons zen. Elle ne sourit plus pour la peine. Elle hoche la tête, replace une mèche derrière son oreille avant de se retourner pour tenter de trouver la sortie du bar.

Comédie, mensonges...

Depuis quelques années sa vie n'est devenue que pièces de théâtres. Depuis combien de temps, il n'a pas été lui-même ? Depuis combien d'années, Éric n'est pas celui qu'il était autrefois ? Trois ans.. Cela fait trois ans qu'il est sous les ordres de Stryker. Peut-être que cela fait court, mais pour l'agent, c'est tout le contraire. Il n'est pas fière de ce qu'il fait, prendre les autres pour des cons, en gros c'est ça. Il dupe ses interlocuteurs, il les manipule, il les prend pour des marionnettes, tout ça pourquoi ? Pour des informations qui servira à Stryker. Le plus souvent, elle concerne les mutants, et maintenant, elle se précise le plus souvent sur le virus nouvellement né. Le Virus Adam, Stryker le voulait, mais fallait-il le trouver. Il est planqué, on ne sait où, attendant sagement sa libération complète. Il n'est là que de temps à autre, il atteint certains mutants, est-il contagieux ? Quel est le moyen à le virus pour se transmettre sur quelqu'un d'autres ? L'humain peut-il être porteur de ce virus ? Des questions qui sont pour le moment sans réponse et c'est pour le moment à Éric de les trouver.

Un hôpital dans la banlieue New Yorkaise.
Éric était dans les couloirs, costard et cravate, il montra un badge à la secrétaire. Celle-ci attrapa un téléphone, dit quelques mots, et à peine cinq minutes plus tard, un médecin la cinquantaine, cheveux grisonnant,vint serrer la main d'Éric.

Monsieur Johnson, vous avez fait vite.
Il le faut bien Docteur. Avec un sourire.

Faux nom, fausse identité. Un faux expert de la santé. Encore un rôle.

Suivez-moi. Fit le médecin.

Un hochement de tête à la secrétaire pour rester poli, et Éric suivit calmement le médecin qui l'emmena dans la zone de quarantaine. Une salle, pas très grande, l'attirail hospitalier se trouvait être dedans. Une baie vitré pour observé. On aurait dit un laboratoire. Dans le lit, un homme amaigri, plutôt mal en point.

Symptômes ? Demanda Éric.
Amaigrissement, rougeurs, vomissement..

Haussement de sourcil. Pour faire croire à son interlocuteur que ce n'est pas si extraordinaire que ça. Le médecin s'expliqua mieux par la suite.

Des migraines subites, convulsions... Il dit entendre toute les pensées de tout le monde. Nous avons fait des tests et nous avons découvert qu'il agissait..

Le médecin attrapa un dossier sur une table et le passa à l'agent, qui fit semblant de regarder, il ne comprenait pas grand choses aux médicales, il n'est pas médecin, c'est un faux, qui a mis trois mois à avoir la confiance de cet établissement, c'est pour cela qu'aujourd'hui il est là, face à ce patient.

D'un mutant. Finit le jeune homme toujours en regardant le dossier.
Oui. Son gêne X se détériore, il devient fou, on dirait qu'il ne contrôle plus rien.. Ce virus est-il si puissant ?
Peut-être bien Docteur.Je vais prendre le dossier, pour mieux l'étudier.
Hum..Bien entendu, nous en avons une copie.

Éric et le médecin se serra une nouvelle fois la main, il jeta un dernier coup d'œil au mutant allongé dans son lit. Le virus Adam.. Récupérer tout les dossiers médicaux, une mission qui ne s'achève pas.

Le jeune homme quitta l'hôpital, monta dans sa berline, rangea le dossier dans la boite à gant et partit. Sur une route de campagne, échange. Procédure habituelle. Un autre agent de Stryker, Éric lui passe les clé de la voiture, et son collègue fait de même avec les siennes. L'autre agent emmènera le dossier à Stryker et pour Éric, sa mission d'aujourd'hui était finie.. Il devait en profiter. L'agent se demande encore comment il peut en avoir, peut-être qu'il est surveillé sans qu'il s'en rendre compte mais il faut être doué pour ne pas se faire repérer par Éric, expert en filature, il sait les faire correctement mais sait aussi les repérer sans que la personne qu'il le suit s'en aperçoive. Perfectionnement de l'armée. Agent d'infiltrations, tout un art.

Il monta dans l'autre voiture, et rejoignit New York. Gara sa voiture là où il y avait de la place, enleva sa veste, sa cravate, déboutonna deux ou trois boutons de sa chemise de bureaucrate, et sortit de la voiture. Il n'allait pas se trimballer en costard dans la ville, cible potentielle pour les délinquants, tu portes un costard alors forcément tu es riches, et il y a assez de choses à voler sur toi. Restons donc prudent.
Éric rentra dans un bar, il aimait ce genre d'endroit, trop de monde la plus part du temps, tous occupé à s'occuper de sois-même, un verre au comptoir, et la pause est finit. Peut-être aussi que cela lui rappelle le passé, combien de fois il faisait des soirées avec ses amis du régiment, et puis c'est dans un bar qu'ils s'étaient rencontré.

Il rentre donc, tranquillement passe à côté des gens qui rentre et sort, il effleure une personne, il avait faillit la bousculer. Il croise un gars, planté au milieu regardant cette personne qu'il avait effleuré partir. Quelques pas, Éric s'arrête et se retourne. Non serait-ce possible ? Il ne l'avait pas vu nettement, juste une vision vague... et ce pressentiment ?

Siobhan.. Murmura t-il.

Intrigué... Il s'affirma que ce n'était pas elle. Il repris son chemin et s'assit vers le comptoir. Et si c'était vraiment elle ? Si c'était Siobhan ? La femme qu'il a abandonné, qu'il n'a pas revus depuis cinq ans ? Celle qu'il n'arrive pas à oublier ?Si c'était elle, il devait l'ignorer... Il ne faut pas.

Une bière. Demanda Éric au barman.

Il regarda la porte quelques secondes..Il espère s'être tromper.

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Il y a des jours comme ça... Tous les jours en fait. Il vaut mieux parfois être en tête à tête avec un tueur en série que certains avocats.

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Elle s'immobilise devant la porte. Non. Elle ferme un instant les yeux. Restons.. calme. Elle soupire, se retourne en souriant à Steve -le barman- qui lui montre son téléphone au loin. Elle hoche la tête pour signifier qu'elle arrive. Enfin.. Si elle arrive à se frayer un chemin dans toute cette folle. Vive le samedi soir et les play off! Elle se met en biais pour commencer à retraverser la salle dans l'autre sens.
Elle n'a pas pour habitude de se montrer vulgaire mais.. Trop, c'est trop. Elle passe devant son collègue pour regagner le comptoir et le sauveur de son portable. Elle soupire légèrement en se saisissant du petit rectangle de technologie. Elle tourne rapidement la tête en sentant la main de Jeff sur ses fesses. Elle hausse un sourcil, repose le téléphone pour le gifler royalement.
Elle pointe la porte du doigt. Et.. curieusement, notre ami Jeff ne demande pas son reste. Main posée sur sa joue, il ramasse ses affaires avant de sortir plus rapidement qu'elle ne l'aurait cru. Elle prend une profonde inspiration pour ensuite souffler. Se calmer. Il ne mérite pas qu'elle s'énerve de la sorte. Elle se retourne vers le comptoir et son téléphone.
Elle re-dépose ses affaires près d'elle pour ensuite se remettre sur le haut tabouret. Elle passe une main sur son visage avant de tourner la tête et d'observer un instant les personnes présentes en comptoir. Avocats, hommes d'affaires accompagnés de jeune femme légèrement douteuse, amateur de foot, bande de copain et Eric.

Eric?! Elle repose les yeux sur le jeune homme plus loin. Ce n'est pas possible. Si?! Elle se penche légèrement afin d'avoir une meilleure vision. Le visage.. C'est Lui. Avec les cheveux plus court, la carrure un peu plus développée mais ce sont ses yeux. Ses yeux d'un bleu incroyablement perçants et saisissants. C'est lui. Elle reste un instant immobile à l'observer... Comment est-ce possible? N'était-il pas mort? Elle baisse les yeux pour regarder un instant le bois du comptoir et d'ensuite se remettre à observer rapidement ... Eric. Elle hésite mais.. Elle attrape ses affaires, son téléphone, pour descendre de son siège et de s'approcher du jeune homme.
Oui, bon, c'est nul comme approche mais.. Que pouvait-elle dire d'autre? C'est lui, assis, en train de boire une bière et.. Rien de plus. Y avait-il seulement autre chose à dire?
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Le monde est tellement si petit ?
Neeson.. Coïncidence ? Le type l'avait interpellé ainsi, Maitre Neeson.. Une avocate. Coïncidence, encore ? Pourquoi ne l'acceptait-il pas ? Certes, les coïncidences existent, mais lorsque qu'elle se retourna, cette jeune femme ne pouvait être que Siobhan. Elle n'avait pas changé, seulement la coupe de cheveux. Toujours aussi belle, élégante.. C'était bien elle. Il y avait du monde, mais comme la première fois qu'il l'avait vu, Éric la voyait, plus que les autres.

Le problème est qu'il ne l'a pas revu depuis cinq ans sans donner de nouvelles, et que la séparation fut brève.

Tenez. Dit le barman en servant la bière à Éric.

Un sourire de sa part pour remercier. Il s'empêche de la regarder préférant boire sa bière. Il écoute, du moins tente la conversation de la jeune femme avec cet homme. Elle n'a pas l'air contente, plutôt énervé, le son de sa voix en donne l'impression. L'homme quand à lui à l'air sur de lui. L'intonation est si traitresse du comportement de quelqu'un. Éric n'entendait que des vagues de paroles, trop de bruit dans le bar, ceci l'empêchait de capter chaque mot, même en se concentrant, son ouïs n'était pas assez développée pour vraiment suivre la conversation. Un coup d'œil rapide, à l'instant de la gifle. Surprenant, venant de Siobhan, du moins Éric ne l'avais pas connu comme ça, il n'a pas pu retenir un petit sourire en voyant cela, mais il le perdit vite.

Il ne fallait pas qu'elle le voit. Avec le monde, il avait peut-être un peu de chance. Il pourrait partir aussi, mais bizarrement, ces jambes ne répondaient guère. Pourquoi fuir ? Il veut la protéger, se protéger. Trouver une excuse valable, une excuse qui pourrait convenir à une absence de cinq années sans nouvelles, une guerre oui, c'est une excuse, une guerre de cinq ans ? Il était revenu à New York, mais Stryker avait trouvé Éric avant, il ne peut rien révélé, on lui interdit, et si il fait part de ses agissements à quelqu'un, le patron le sera un moment ou à un autre et qui s'est ce qui peut se passer par la suite. Il peut tuer, ou kidnapper... Trop de dangers. Beaucoup trop.

Le jeune homme se passe la main sur le visage, et boit une gorgée de sa bière. Il veut penser à autre chose qu'à la présence de la jeune femme. Il pense alors au dossier qu'il a récupéré plus tôt dans cet hôpital, à ce virus. Virus Adam... L'état du patient qu'il a vu, l'avait tout de même choqué.. Stryker le veut, il voudrais cette arme biologique pour exterminer les Mutants, les rendre dans un état pareil.. une vraie torture. Cet homme n'a donc pas assez d'humanité.. un dictateur, un génocide.. des souvenirs historiques... Et quand Éric pense qu'il travail pour ce type. Quelle plaie. Il regarde dans le vide faisant abstraction de tout gêne sonore, il dormira sûrement mal cette nuit.. Comme la plus part du temps, comme en Irak. Des fois, il fait des nuits blanches, détestant son travail, il se remet trop en question, qu'il fait souvent lorsqu'il ne dupe pas les gens qui l'entoure. Une autre gorgée.

Éric ?!

Cette voix. C'était elle, Siobhan l'avait vu, reconnu ? Entendre ? Faire semblant de n'avoir rien entendu ? Non, cela se verrai, il tourne la tête surpris qu'on l'appelle. Et il l'a vit, il arrête de faire tourné la bouteille de sa bière, il arrête de penser tout court. Il ne sait pas comment elle pourrait réagir, il ne sait pas ce qu'elle a vécu en cinq ans, rester naturel ? Cela fait si longtemps qu'il ne l'a pas été, naturel... Tellement de rôles, qu'Éric ne sait plus vraiment ce qu'il était.

L'agent la fixe un long moment, son regard le trahissait sûrement, il était tout de même heureux de la retrouver, un sourire en coin.

C'est moi. Sans la quitter des yeux. Heureux de te retrouver, Siobhan. Calmement.

Va savoir comment elle peut réagir, si elle se montre coléreuse, il comprendra parfaitement. Il l'aura mérité dans un sens. Mais, lui, il ne montrait rien d'hostile, petite sourire, regard chaleureux... Le vrai Éric ?

Tu n'as pas changé.

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Il est dit que quelque part dans le monde, nous avons un jumeau qui nous est parfaitement identique. Mais Lui... Elle aurait pu le reconnaitre entre mille.

Chaque être est unique. Mais Lui, il l'est encore plus. Son visage, son regard, la forme de ses lèvres. Elle aurait été capable de le dessiner les yeux fermés tellement elle l'avait regardé, observé, connu. Elle reste plantée devant lui à le fixer longuement. Elle... sourit, lentement, légèrement avant de se hisser sur le tabouret à ses côtés. Elle hoche un peu la tête. C'est lui. Elle l'a reconnu, Il l'a reconnue. Elle est partagée entre une envie de vomir sa résignation à le chercher et la joie de le retrouver. Entre feu et glace. Elle aurait du le chercher, engager quelqu'un pour l'aider dans sa quête plutôt que de s'être fait une raison infondée. Elle passe rapidement une main sur son visage comme pour se remettre les idées en place. Elle relève les yeux vers le jeune homme en souriant un peu plus largement.
Finalement, ses idées ne sont pas encore suffisamment en place que pour pouvoir former une phrase correcte mais.. Elle a tellement de questions, de choses à demander. Elle hoche un peu la tête. En fin de compte, le verre aurait été une bonne idée. Un remontant pour la remettre d'aplomb face à une personne qu'elle croyait morte, revenue à la vie et face à elle en train de boire une bière accoudé à un comptoir d'un bar. Elle prend une profonde inspiration pour se calmer qui sera suivie d'une longue expiration. Elle dépose sa veste, sa serviette sur ses genoux pour ensuite à revenir sur son.. ancien amant.
Des reproches? Aucuns. Seulement.. Les premières questions d'une longue série. Elle passe une main dans ses cheveux en soupirant une seconde fois. Hm. Elle n'a pas changé? Un peu tout de même. La bouille de fille sortant de l'adolescence n'est plus là. Les rondeurs pouponnes de ses joues ont laissé place à des traits plus... féminins et un brin plus matures. Le potelé de ses doigts a disparu également. Elle ne fait plus jeune fille mais plutôt jeune femme. Elle ne le quitte pas des yeux. Il y a tellement de temps qu'elle n'a pas pu le regarder, le.. toucher qu'elle refuse de le lâcher, de le perdre une seule seconde. 5 ans ce sont écoulés. C'est bien de trop, à son gout du moins. Elle dépose rapidement une main sur l'avant-bras du soldat.
Est-ce qu'il comprendra seulement de ce qu'elle parle? Peut-être n'est-il même pas au courant de tous ses appels vers sa base. Ça en devenait presque obsessionnel. Chaque jour elle appelait en vain... Le jour suivant, elle recommençait même si elle savait déjà la réponse: Navré, Madame, mais nous ne sommes pas autorisés à vous donner quelconque information. Encore et toujours la même rengaine dite avec une voix automatique, presque robotique. A en faire peur avec du recul. Répondaient-ils de la même manière aux femmes mariés de ces soldats? Hm... Qu'importe, il est devant elle maintenant. Son sourire alors léger et hésitant, se fait plus marqué, plus grand. Oui, elle est contente de le revoir. Non, elle en est heureuse.
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Rien n'est plus surprenant qu'une femme.
Il aurait pu se faire gifler, engueuler, insulter de tout les noms, mais non, elle ne commença qu'à esquisser qu'un léger sourire. Eric n'avait pas perdu le sien.Il comprenait l'imcompréhension de la jeune femme, il l'a comprenait, tout deux on mal vécu la situation, mais Siobhan a du encore plus mal le vivre. Elle n'était au courant de rien, elle vivait dans le mystère, la jeune femme avait des questions depuis tant d'années à laquelles elle ne trouvait pas de réponses. Eric lui, ne faisait qu'obéir. Esclave en quelques sortes, mais il avait un choix, le choix de fuir Stryker ou non. Le problème c'est qu'il y avait toujours cette prise de risque, assez grande. Alors autant ne pas faire l'imbécile.

Il reboit une gorgée de sa bière, il n'ose pas parler. Il faut qu'elle reprenne ses esprits et lui de même. A vrai dire, avec Siobhan, il ne pas jouer un rôle comme Eric fait d'habitudes. La jeune femme le remarquerai, et ceci semera le doute, et trop de questions et l'agent ne sera pas vraiment fière de son acte. L'avocate s'installe auprès de l'ancien soldat, un silence, peut-être lourd, il n'y a que l'animation autour du bar qui reste un musique de fond.

Elle le croyait mort, logique. Eric s'était fait cette raison aussi, se faire passer pour mort. L'appeler dès son arrivé, il l'aurait fait, il ne l'aurait même pas appelé mais plutôt aller directement la voir sans la prévenir comme une surprise, il s'en fut autrement, le téléphone ne sert maintenant qu'à accomplir des missions, à recevoir des ordres. D'ailleurs, il change de numéros tout les mois, praticquement, pour plus de sûreté, il garde les anciens, si jamais un de ses rôles est rappelé sur le terrain. Revenu à la ville depuis trois ans... Il continu à regarder sa bouteille de bière, il regrettait cette absence, elle n'aurait pas du la vivre.

Je suis rentré, il y a deux jours.

Mensonge. Un de plus.
Il tourne la tête vers la jeune femme. Plus de sourire, regard profond. Air attristé.

J'aurais du t'appeler c'est vrai. Je.. je suis désolé mais au bout de tant d'années..Je regrette, vraiment.

Eric baissa les yeux et retourna à regarder dans le vide. Tout lui dire serait les plus simples possibles, mais impossible. Pas qu'il n'est pas confiance en elle, au contraire mais c'est plutôt du côté de l'armée que la confiance est inexistante.
La jeune femme posa par la suite sa main sur l'avant bras de l'Agent, il la regarda, attentivement, l'écoutant.

Tu ne peux pas savoir à quel point je suis contente de te revoir. Tu... m'as tellement manqué. Je crois que quelque part en moi, je savais que tu n'étais pas mort mais chaque fois que j'appelais ta base, on ne me répondait pas. On refusait de me donner des informations que... je crois que j'ai fini par me résigner toute seule. Je m'en veux tellement d'avoir abandonné.

Elle a appelé la base ? Aucune informations donnés, depuis le début ? Depuis l'Irak ? Eric resta perplexe quelques instants. Non, Stryker aurait-il prévu depuis le début ? L'armée était au courant dès l'Irak ? Le jeune homme avait tenté d'écrire une fois, d'envoyer une lettre entre deux batailles, on a refusé de l'envoyer en expliquant que c'était trop dangereux d'envoyer un convoit américain hors des terres d'Irak pour des lettres. Il n'avait pas chercher plus loin, Eric n'avait pas eu le temps. Il aurait pensé que quelconques entourages demandant des nouvelles d'un soldat, en aurait eu, ces entourages auraient eu des explications. Mais enfait aucunement. S'agissait-il seuleument d'Eric ? Ou de tout le régiment.. De tout les soldats américains...

Le jeune homme posa sa main sur celle de la jeune femme, esquisse un sourire. Il laissa l'affaire précédente de côtés, il verra ça plus tard.

Ne t'en veux pas, tu as fait ce que tu pouvais.L'armée est parfois trop centré sur la sécurité.

Son regard affirmait le reste. Il affirmait qu'il était heureux de revoir Siobhan, que elle aussi, hantait ses pensées lorsqu'il se remémorait son passé.

Un sourire, un nouveau.

J'aurai aimé revenir plus tôt, mais on m'a envoyé directement en israël dans un bataillon de surveillance après que la guerre en Irak se soit apaisé.

Un autre mensonge, mais il devait des explications, n'importes lesquelles, sauf les vraies.

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On ne peut oublier le temps qu'en s'en servant.
(Charles Baudelaire)

Ainsi donc l'armée n'a trouvé insuffisant son service en Irak qu'elle l'a envoyé directement en Israël après? Elle fronce légèrement les sourcils. Après on s'étonne que les soldats ne soient plus que l'ombre d'eux-mêmes mais quand elle agit de la sorte, ce n'est que plus naturel. Elle ne cesse de le fixer, elle sourit légèrement. Quelles horreurs a-t-il bien pu voir, hein? Trop sans doute que pour vouloir les évoquer. Elle se pince un instant les lèvres pour ensuite reculer sa main de son bras. Elle baisse brièvement les yeux. Comment a-t-elle pu l'abandonner? Elle retient un soupire. Elle relève les yeux vers la tasse de thé qu'on lui pose devant elle. Elle sourit rapidement au barman, le remercie pour ensuite revenir à Eric.
Oui, hm... Après tout, elle a changé d'appartement depuis et... Enfin, elle n'aimerait pas l'avoir mis à la rue à cause de ça. Elle retire le sachet d'infusion pour reporter son attention sur le jeune homme. Elle lui sourit une nouvelle fois. Elle hoche un peu la tête, repousse doucement sa tasse pour croiser les bras sur le bois du comptoir. Il est... un peu différent mais.. C'est normal après tout? Une guerre change énormément de gens alors en vivre deux succinctement... Mais il est toujours là. Le Eric qu'elle a connu. Son Eric.
Un moyen plus détourné de dire qu'il n'y a personne dans sa vie? Il n'est pas stupide, il l'aura rapidement compris... Elle a essayé mais ce n'est pas facile de tourner la page de la sorte. Surtout en connaissant ce qu'ils ont vécu avant son départ. Elle se frotte un instant les mains. Hésitante. Elle le prendrait bien contre elle mais accepterait-il? Peut-être que lui... a refait sa vie d'une quelconque manière. Après tout, il y a des femmes aussi dans l'armée. Mais en le regardant, elle ne peut pas s'empêcher de lui sourire. Il faut dire qu'Eric est un peu comme le vin: il se bonifie avec le temps.
Moui... Tentons de trouver un sujet de conversation moins dépriment que la guerre. Du moins, essayons. Elle rapproche sa tasse, en boit une rapide gorgée avant de la déposer et de le regarder à nouveau. Elle soupire un peu. Mine de rien, il y a un poids en moins sur elle. Inconsciemment du moins. Quoiqu'il y en a un autre qui a pris sa place. Mais au moins, elle sait qu'il n'est pas mort et que physiquement, ça à l'air d'aller. C'est.. déjà ça, non?
Hm. Oui, elle arrive, s'assiée et se met à lui parler... Même si ses yeux ne semblent pas la repousser, peut-être n'a-t-il pas envie de lui parler de ces cinq dernières années. Ou parler tout simplement d'ailleurs.
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L'US Army est un emblème américain, elle incarne à la fois la puissance et la justice. Où se trouve la justice, quand elle participe à un génocide ?

Irak, Israël,Bosnie, Soudan. Dans le monde entier, il y a la guerre, les américains, les européens, tout le monde entend parler de la guerre, la moitié ne fait que la voir à l'écran, l'autre moitié la vit. On faisait la guerre pour la religion, dorénavant nous faisons la guerre pour l'argent, utilisant comme couverture Dieu, afin que le monde entier accepte la décision d'aller attaquer un pays. Aujourd'hui, il s'agit du terrorisme, vaincre ce mouvement pour la prospérité. Les soldats sont là pour défendre le pays, ils partent fière, heureux d'avoir été choisit pour servir leur patrie, mais en fin de compte, il se rende compte que sur le terrain rien n'est comme on leur avait promis. Éric a vu, entendu, fait des choses que l'on ne pourrait même pas s'imaginer connaître dans les frontières américaines. Un soldat, même le plus insensible, ne revient pas sans séquelles de la guerre. D'accord ou pas avec les décisions du gouvernement voir un peuple se faire réduire en miettes sous vos yeux est détruisant pour le mental de l'Homme.

Il sortit d'une guerre, pour en rejoindre une autre. Celle des Mutants. Stryker veut un génocide, il serait prêt à tous les contaminer avec ce virus pour avoir ce qu'il veut.. Comme le colonel qui dirigeait le régiment d'Éric. L'armée n'est bien que quand tu restes dans ta base, derrière un bureau...

Tu... loges où? Je veux dire.. tu sais où aller?

Où il loge ? Des fois dans un appartement, des fois à la base.. D'où dépend de son travail. Il relève la tête, vif regard vers Siobhan, voix calme et reposante.

Je suis chez un ami pour le moment, on pense prendre une collocation suivant ce qu'il va se passer avec l'armée.

Une autre gorgée. Suivant ce qu'il va se passé.. Il ne sait pas ce qui va se passé, s'attacher à des gens, maintenant, serait de vivre dans le mensonge, pour Éric,il n'y a pas de soucis mais pour les autres, ça leur ferait une claque, une sacré claque d'apprendre qu'il ment depuis le début.

Il continue de regarder, d'écouter la jeune femme. Oui, il aurait pu l'appeler. Elle ne l'a pas oublié, elle s'est reconstruite ? Peut-être qu'elle a tenté d'essayer, elle n'a pas réussit. Cela se voit dans ses yeux. Il sourit.

Je sais, j'aurais du mais certaines choses m'ont empêcher de le faire...

Il perd qu'à moitié son sourire, il baisse les yeux. On l'en empêche. On l'empêche de vivre. Il pourrait vivre, mais pas comme tout le monde. Peut-être que lui dire, n'est pas si dangereux que ça ? Il ne sait pas.. Il ne sait rien de ce côté là. C'est ce qui le désole le plus.

Par la suite, Siobhan voulu de ses nouvelles. Comment il allait ? Pas plus mal, pas mieux. Humeur stagnante. Si il n'a pas été blessé ? Si, une balle une fois, mais ce n'est qu'un détail. La suite, elle connait la réponse. Il ne voulait pas répondre, évitons le mensonge le plus possible.

Et toi alors ? Tu as réussi tes études à ce que je vois. Je te félicite !

Il voudrait bien lui parler de la guerre, mais ce n'est pas un sujet très jouasse et à vrai dire, il ne veut pas vraiment en discuter.
Elle s'excusa par la suite. Éric lui sourit en disant qu'elle n'avait pas à le faire, c'est tellement normal. A force de la regarder, il voulait la prendre dans ses bras, sentir de nouveau la chaleur qu'elle dégageait, la douceur.. Mais, il a perdu le sens de l'affection, de la véritable affection.

Je pensais pas que te revoir.. comme ça, me rendrait si heureux, Siobhan.

Il le dit, il le fallait.

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On dit que le temps efface toute chose... Et si parfois le temps n'avait pas encore eut le temps de faire son œuvre?

Bien. Il sait où dormir. Il sait.. Où aller et il n'est pas seul. C'est rassurant quelque part. Même si c'est avec une autre personne de l'armée. Ils.. se comprennent au moins. C'est bien. Enfin, elle préfère le croire. Elle sourit doucement en acquiesçant légèrement. Oui, il n'est pas seul. Et deux jours. Ça ne fait que deux jours qu'il est revenu. Normal qu'il n'avait pas encore trouvé de temps pour l'appeler. Comment pourrait-elle lui en vouloir? C'est vrai, elle n'avait pas penser qu'un retour après cinq ans mettaient du temps pour l'organisation et tout ce qui va avec. La recherche d'un appartement et tout ça.. Elle boit rapidement une autre gorgée de sa tisane.
Elle lui sourit. Elle trépigne en fait. Elle a tant de choses à savoir sur lui, à demander. C'est.. un peu comme une seconde rencontre avec l'excitation que cela provoque, le mystère de l'inconnu et surtout l'envie d'en savoir toujours plus. Elle replace une mèche derrière son oreille avant de baisser légèrement les yeux. Il faut se... calmer tout de même. Elle soupire un peu. C'est extrêmement déroutant de le savoir si proche d'elle. Elle relève son regard clair vers le jeune homme en souriant un peu plus fort.
Pour l'instant, ça réussi bien. Elle hoche un peu la tête avant de se pincer les lèvres. Qu'est-ce qu'elle aimerait le sentir contre elle. Elle l'observe un instant avant de passer une main sur les cheveux rasés du jeune homme en souriant de plus belle.
Et c'est vrai. Fini la petite coupe de jeunot qu'ils arboraient tous les deux d'ailleurs. Elle rit légèrement. Et puis, c'est doux ses petits cheveux. Elle passe ensuite une main sur sa nuque suite à sa phrase. Rougir? Un peu quand même. Elle est aussi heureuse qu'elle lui.. du moins, ils sont tous les deux doués pour se contenir. Enfin, elle, s'il n'y avait eu toutes ces personnes, elle lui aurait sans doute sauter au cou pour pouvoir le serrer contre elle.
Elle sourit un peu plus. Elle a toujours été honnête et franche alors pourquoi cesser de l'être, hm? Elle l'a toujours... même dans le tribunal. Bref. Elle le regarde du coin de l'œil. Hm.. Ouais, elle va peut-être le faire fuir à force.
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Pourquoi elle s'excuse autant ? Le fautif, c'est lui.

Elle comprenait qu'elle n'est pas eu le temps. Impatiente, curieuse.. Tout savoir, elle voulait connaître ce qu'il a vécu. Éric sans veut de mentir ainsi, mais le mal était déjà fait. Il ne fit que sourire à ses paroles.

Il se sentait comme à la première rencontre. Gêné, se disant bien ce qu'il pourrait dire, penser à ne pas faire de faux pas, une excitation de la connaître, de savoir qui peut-elle être. Depuis qu'il se sont retrouvé, depuis quelques minutes, Éric retrouvait petit à petit la Siobhan qu'il a connut. Ceci pouvait le rassurer, mais son présent le rattrapait toujours. Et justement pour éviter de mentir, il lui retourna la question. Avocate, quel métier. Défendre des innocents, parfois des criminels, mais toujours trouver un équilibre dans la balance pour gagner. Mettre de côté ses émotions pour gagner la confiance du jury, ne pas perdre ses moyens.. Tout un art. Éric est fière de la jeune femme, elle a réussi à faire ce qu'elle voulait, à faire ce qu'elle aime. Il n'en fut plus que surpris quand il appris que Siobhan avait fini seconde de sa promotion et que son début de carrière commençait déjà à grimper. Heureux pour elle aussi. Mais quelle situation, en y pensant, un soldat qui a tué, qui a obéis à des supérieurs pour abattre des innocents et une avocate qui défend la justice, surprenant. Heureusement, il ne tue plus. Lejeune homme ne tue plus pour tuer, se sont les autres de l'armée qu'ils le font, il n'est que traqueur d'informations, tels un journaliste. Il peut être brute quand le temps presse, mais la violence n'est utilisé quand dernier recours.

Smith et Duncan ? Et bien.. Il leva sa bouteille de bière légèrement. A ta réussite ! Avec un grand sourire, et en buvant par la suite une gorgée.

Il reposa sa bouteille, bientôt vide. Une suffit de toute façon. Elle passa sa main quelques secondes sur la tête du jeune homme. Les cheveux courts.. Cadeau de l'armée, pas besoin de se coiffer, aucune gêne, coupe simple. C'est le côté pratique. Ça fait plus homme, comme elle dit et de plus ça lui allait bien. Il continua de sourire, ça le flattait, venant d'elle oui, sinon, il s'en foutait un peu, de sa coupe de cheveux. Le regard que portait Éric sur Siobhan, ne faisait que complimenter celle-ci. Les yeux racontent, pourquoi chercher à rajouter des mots ?

Hm... Ne m'en parle pas. Je crois que si on avait été que tous les deux, je t'aurais sauté dessus pour te serrer contre moi.. Le tout aurait été accompagné d'un superbe cris aigu de perruche. Tu sais, celui qui fait terriblement mal à l'oreille et qu'il y a que nous, les filles, qui sommes capables de crier de la sorte...

Il rigola. Cri de perruches, le cri que les hommes ont du mal, mais alors beaucoup de mal à saisir. Il reprit son sérieux, en gardant le sourire. Lui sauter dessus pour l'enlacer, Éric aurait peut-être réagis ainsi aussi, enfin.. Difficile à dire enfaîte. Maintenant oui, il veut l'enlacer, devant tout le bar ? Pour ça, il put oublier ce qu'il l'entoure, il ne voit que Siobhan. Par contre c'est bien de vouloir, mais faut il en être capable. Et de ce côté là, il ne l'est pas.

En tous cas, elle n'a pas perdu son honnêteté, une qualité qu'Éric a toujours admirer. Et de plus, chez une avocate, on ne peut être que ainsi. Être franche devant un juge, il faut être doué pour ne pas s'attirer ses foudres par lui suite, et celle du cabinet.

Tu veux peut-être aller ailleurs ?

Comme ça, on pourrait croire qu'il agissait comme tout les dragueurs qui pourraient se trouver dans ce bar. Bien au contraire, être tranquille pour se retrouver, prendre l'air, discuter et ainsi, abandonner ce raffut. D'ailleurs, un but venait d'être mis, la moitié de la salle venaient de hurler. Éric se retourna quelques instants pour voir les fans de foot fêter le but.

A vrai dire.. C'est un peu bruyant pour parler, tu trouves pas ? En reportant son regard vers la jeune femme, et sans oublier son sourire.

Une excuse pour sortir.

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Même si parfois défendre un être abjecte vous permets de gagner et de commencer une soirée plus que douteuse... Il y a du bon dans le mauvais. Cette soirée n'est pas si mauvaise que ça en fin de compte.

Elle le fait rire. C'est un bon point non? Elle lui fait un petit clin d'oeil pour la peine. Elle hoche la tête avant de terminer sa tasse de thé. Elle le regarde un instant avant de tourner brusquement la tête vers les hurlements des supporters. Certains crient leur joie, d'autres leur mécontentement. Elle hoche légèrement la tête. Le foot.. Qu'il soit américain ou "européen", elle a toujours eu du mal à comprendre l'engouement que cela suscite. Mais bon, il en faut pour tous, non? C'est mieux qu'ils crient que de se taper dessus après tout. Mais elle en revient rapidement à Eric et sa suggestion tout à fait acceptable. Elle n'y voit absolument aucune objection à décamper des lieux. Ça leur évitera de devoir crier pour se comprendre et d'avoir un horrible mal de crâne en sortant.
Elle lui sourit rapidement avant de faire un signe au barman que tout ça, c'est pour elle. Elle descend de son tabouret, enfile rapidement sa veste -histoire de ne pas avoir à la porter-, attrape son téléphone, sa serviette. Elle est parée à une sortie divine. Elle vérifie rapidement qu'elle n'ait rien oublié et.. se retourne vers Eric.
Elle lui sourit un peu avant de repérer déjà le chemin qu'elle empruntera pour sortir. Oui parce que bon.. C'est qu'ils sont molosses les gens dans le bar et elle plutôt petite.. Mais fine! Autant utiliser cet atout, non? Elle finit par attraper la main du soldat pour commencer à se frayer un chemin à travers les tables et les gens debout. Maintenant, elle comprend mieux pourquoi Jeff a tenu à venir dans ce bar plutôt que dans celui d'en face nettement moins peuplé... Histoire de la mettre en "cage". Raté quand même. Mais oublions ce crétin pour en revenir à notre Eric. Elle lui jette rapidement un regard pour s'assurer qu'il arrive bien à suivre... Ce qui semble être le cas. La porte est là. Elle est poussée et une bouffée d'air frais se fait sentir. Mine de rien, ça fait du bien.
Elle lui sourit à nouveau avant de fermer sa veste. C'est qu'il fait encore frisquet à cette période de l'année!
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Ce n'était qu'une journée banale, voilà qu'elle se finit avec une originalité des plus surprenantes.

Fuyons le bruit pour rattraper le calme. Siobhan était d'accord, parfait. Ce n'était pas la coupe du monde, il n'y avait aucune compétition et pourtant, les gens arrivaient à se regrouper pour regarder une partie de foot qui ne changera pas grand chose pour l'équipe qu'il supporte. Éric, comme tout homme, pourrait s'intéresser au foot, être un fervent supporter, crier avec les autres gars du bar, un moyen de se fondre dans la masse. Mais non, le foot, c'est devenu un moyen de gagner de l'argent. Un footballer gagne plus qu'un pompier. Le foot sauverai alors plus de personnes que des pompiers ? Un footballer est il un héros qui peut se permettre d'avoir un salaire qui dépasse le million ? Éric ne veut pas participer à ça, c'est insensé pour lui.

Pas le temps de dire qu'il paierai que Siobhan s'en était chargé, il pourrait contester, mais connaissant la détermination de la jeune femme, il peut abandonné tout de suite. Éric quitta son tabouret, finit sa bouteille, il ne restait quelques gouttes.

Tu as une idée de l'endroit où on pourrait aller?
Une idée ? Pas spécialement, tant qu'on quitte ce bar.

Oui, tant qu'ils quittaient ce bar. Il remis sa chemise correctement, sourit au barman, et se fit embarqué par Siobhan. Celle-ci avait attraper la main de l'agent et l'emmena avec elle. C'est vrai que c'était bondé, mieux fallait ne pas perdre le fil de la course. Elle se retourna, qu'elle ne s'inquiète pas, il est toujours là. Rapidement, ils se retrouvèrent dehors, de l'air frais, ça faisait du bien. Il n'y avait pas grand monde dans la rue, que quelques passants, la nuit tombait, elle arrive tôt à cette période de l'année, les lampadaires étaient déjà allumé. Il ne faisait vraiment très froid, enfin pour Éric.

Il vont pouvoir s'entendre, respirer. Il va pouvoir l'admirer. Dans le bar, les traits si particulier, les traits qui lui donnait tant de charmes, n'étaient pas mis en évidence, maintenant oui. Éric les voient mieux, elle a changé, enfaîte, elle s'est embellit. Il la regarde, il ne peut plus s'en empêcher.

Il déposa ses deux mains délicatement en bas du visage de la jeune femme, et sans vraiment réfléchir à vrai dire, déposa ses lèvres sur le sienne. La sensation qu'il a perdu, il venait de la retrouvé. Était-ce mal ? Qui sait peut être. Mais il se rendait compte que malgré ses années, il avait toujours les sentiments qu'il avait pour elle, il n'a jamais pu les oublier, les faire disparaître, et cette retrouvaille n'arrangeait rien.

Un baiser de quelques secondes, ou une minute, il n'a pas compté, il avait fermé les yeux, il les réouvrit quand il s'aperçut qu'il avait dérapé. Dérapé dans le sens qu'il avait agit sans réfléchir, une pulsion qu'il a écouté sans chercher plus loin, il a peut-être porter un certain irrespect envers Siobhan, il n'avait pas à le faire ainsi. Et puis, dans sa situation, était-ce vraiment le moment, de renouer avec le passé ? Certainement pas.. Mais il se disait que si il faisait ce qu'on lui demandait on pouvait pas lui retirer son passé. Maintenant qu'il avait accepté ce job, qu'il le faisait sans se plaindre, ne pouvait-il pas faire ce qu'il voulait ? A vrai dire, maintenant, après cet acte, Éric était royalement perdu.

Désolé.. J'aurais pas du...

Lui qui avait perdu le sens de l'affection, c'était plutôt le sens de le transmettre correctement. Il retira ses mains, passant une dans sa nuque, gêné. Ils n'auraient pas du sortir. Savoir qu'il y avait du monde à l'intérieur empêchait la conscience d'Éric d'agir comme bon lui semblait, il se sentait toujours surveiller dans un lieu public bondé, dehors s'était différent. On pouvait dire qu'il perdait ses moyens face à une femme, d'une manière plus.. brusque ?

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Il ne faut jamais négliger le pouvoir d'un simple baiser volé.

La sortie s'était effectuée sans encombre. Plus ou moins facilement et rapidement. L'extérieur? Étrangement, on s'entend parler, penser, presque respirer. Ironique, non? C'est au dehors que nous trouvons un semblant de paix, une petite bulle où ils peuvent être à nouveau.. Eux. En toute simplicité. Elle sourit légèrement, terminant ainsi de fermer correctement sa veste. Elle relève la tête, les yeux vers lui pour le voir en simple chemise. Mazette ! Il n'a pas froid comme ça? En tout cas, il lui donne froid. Elle hausse un sourcil. Note que c'est vrai.. Les garçons sont plus... robustes que les filles mais quand même!
La phrase n'est pas aboutie que ses mains sont sur son visage et que ses lèvres sont prises par la sienne. Surprise? Oui. Au départ, elle en écarquille les yeux. A la suite, elle les ferme et lui rend le baiser en posant une main dans le dos du soldat. Cela fait si longtemps qu'elle n'avait plus ressenti ça. Ce frisson au contact des lèvres, cette douce chaleur enivrante quand on embrasse. L'agréable douceur qui en résulte. Un gout de sucré dans un moment bien trop morne, du moins à son gout. Et ce baiser.. Est également trop court. Elle garde un instant les yeux fermés quand Eric recule la tête. Elle retient un petit soupire et se contente de sourire légèrement.
Et c'est vrai. A son sens du moins. Elle ré-ouvre les yeux pour le regarder. Elle sourit doucement. Il aurait pu tout aussi bien continuer qu'elle n'en aurait rien dit. Elle passe une main sur la joue d'Eric avant de soupirer légèrement. C'est à se demander s'ils ont déjà vécu ensembles.. Tous les deux. Ils sont maladroits, un brin timides et réservés.. Comme ce premier soir. Elle retire lentement sa main. Elle ne détache pas son regard du soldat. Elle conserve un léger sourire pour ensuite venir le prendre dans ses bras. Elle en mourrait d'envie depuis... Depuis tellement longtemps qu'elle ne sait plus de si ça date de son départ ou depuis sa vision dans le bar. Quoiqu'il en soit, elle le serre doucement contre elle.
Pourquoi se cacher? Pourquoi se leurrer? Bon, d'accord, ce n'est pas un baiser qui veut tout dire mais... Elle est honnête et devait le lui dire. Il lui a manqué. Chaque jour depuis sa lettre. Chaque nuit dans ce petit appartement devenu si immense sans lui. Dans ce lit, bien trop froid et dérangeant. Elle le relâche, recule d'un pas en lui souriant pour ensuite se mettre à marcher lentement. Ils ne vont quand même pas rester plantés devant le bar toute la nuit, si?
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Toi aussi..

Et ton boulot.. te convient ? Enfin, je veux dire, ça marche bien ? J'ai cru comprendre que l'autre type avec qui t'était tout à l'heure avait l'air d'être un collègue.. et hum.. t'avais pas l'air de l'apprécier.. Mais bref.

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Beaucoup de choses changent... Mais pas tout.

Tout ne change pas. Cela s'était peut-être estompé un peu avec le temps mais... Cette affection qu'elle ressentait pour lui ne s'est en rien effacé, n'a en rien changé. Elle le regarde un moment avant de sourire légèrement. Elle continue de marcher un petit moment avant de lui attraper le bras pour enrouler le sien autour de celui du soldat. Non, elle n'avait pas oublié son attachement pour lui. Loin de là, seulement le revoir de la sorte c'est... comme sortir d'une longue léthargie, une sorte de coma. C'est une sensation complètement étrange mais pourtant pas désagréable. Elle serre légèrement le col de sa veste sous le vent pinçant. Comment fait-il pour supporter cette froideur uniquement avec sa petite chemise? Il va attraper la mort..
Elle reste un petit moment silencieuse. Jeff. Elle hausse un sourcil. Ce type est à la fois brillant, cinglé et effrayant. Elle est.. mal à l'aise avec lui et elle ne pourrait pas dire exactement le pourquoi du comment. C'est... un ressenti, sa façon de la regarder, de lui parler, d'être tout simplement. Comme s'il l'épiait tout le temps.
Elle soupire un moment avant de tourner la tête vers lui. Elle lui sourit, chasse Jeff de son esprit pour se focaliser sur Eric. Déjà, il est nettement plus agréable à regarder et puis.. C'est Eric. Ça résume tout... Il n'y a pas d'autres mots.. C'est Eric. Une explication sans faille. Elle reporte son attention sur la rue et où mettre les pieds.
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On ne sait ce que nous réserve l'avenir.

Il écouta. Il adorait ça, l'écouter, comme dans le temps. Éric n'a jamais été un grand bavard, et de ce côté là, il a pas changer. De toute manière, il n'avait rien à dire pour le moment.

En effet, il y avait des jours ou ça va d'autres moins. Certaines fois, on aurait aimé rester chez soi, certains moments auraient bien mieux si on ne les avait pas vécus. Elle se mit, après un petit moment de silence, a parler de l'homme qui l'accompagnait au bar. On lui a forcé à faire quelques choses, à défendre un meurtrier, dur à accepter. Il comprend. On l'a obligé à avoir comme partenaire, un type qu'elle n'apprécie guère plus. Éric ne voyait pas le métier d'avocats remplit d'autant d'obligations. Il avait déjà infiltrer un cabinet au début de sa collaboration avec Stryker, même si il était resté peu de temps, les avocats qu'il avait côtoyé semblait choisir leur partenaire et leur dossiers.. Un peu louche, la situation de Siobhan, mais les entreprises, cabinet ou usine, sont toutes les mêmes, les patrons ont le dernier mot. La jeune femme rajouta par la suite qu'elle se sentait épié par cet homme. Un pervers ? Peut-être... En tous cas, Éric la comprend bien de ce point de vue là, il se sent toujours observé, et ce n'est pas de la paranoïa, il a se pressentiment d'être constamment surveillé, dans n'importe quelle lieu, même dans son appartement, quand il ne dort pas à la base.

On ne peut pas aimer tout le monde. Dit-il calmement.

Ça c'est certain. Même le plus hippie des Hommes pourraient aimer toute les personnes qu'il l'entoure. Les cons existent toujours et le meilleur que l'ont puisse faire c'est de prendre sur soi, ignorer, et marcher droit devant, sans se soucier de ce que pourrait faire l'autre.. Du moins, un ignorant le ferais. Et si tout le monde était ignorants, le monde se porterait peut-être mieux.. Si on retire les meurtriers qui ont un soucis dans le cerveau et les pousse à agir comme ils le font, les autres assassins agissent parce qu'ils se soucient le plus souvent trop des autres et qui pensent que justement ce qui l'entourent pourrait le nuire. Par exemple, la guerre contre les mutants. Ils sont différents, ils n'ont pas le même métabolisme que les humains, alors ils sont un danger potentiel, il ne l'était pas avant qu'ils soient découverts, mais l'Homme les a cherché et maintenant qu'il les a découvert, il veut les tuer. L'Homme rapporte tout à son intérêt, c'est bien l'être le plus égoïste qui soit sur la planète. Il veut changer les choses pour soit disant apporter le bien, alors qu'en faîte, il écoute tout bonnement, sa conscience.

Mais cessons de parler de lui. Il n'en vaut pas la peine. Et toi? Que comptes-tu faire maintenant? Tu as des projets?

Oui laissons les idiots là où ils sont. Qu'allait faire Éric ? Si on se place à un retour de deux guerres, il n'en savait strictement rien. Un petit silence, il tourna la tête un instant vers Siobhan, et ensuite regarder droits devant.

Je ne sais pas trop, à vrai dire. On a rien prévu pour moi, donc, je pense que je vais rester dans l'armée, monté en grande comme bon soldat, et m'occuper des gamins qui y rentre.. Je vois pas trop ce que je peux faire d'autres...On risque de m'envoyer en Afrique pour les missions humanitaires dans quelques mois.. Tout dépendra de ce que je ferais avant. Mais en tous cas, je refuserai d'aller une nouvelle fois, dans un pays un guerre, j'ai eu ma dose. Finit-il en baissant les yeux un instant. Pour le moment, je suis ici, et je compte bien en profiter. Ajouta-t-il avec un sourire et en regardant la jeune femme quelques secondes.

Demain, à vrai dire, il n'avait pas vraiment de missions, jour de repos en somme. C'est souvent le cas quand il en finit une. Il a droit à quelques jours de calmes, certains le nez dans les paperasses.

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Il n'y a pas de petits plaisirs... Justes des souvenirs à amasser et à garder pour soi.

C'est clair! On ne peut pas aimer tout le monde et.. Jeff en est la preuve vivante. Elle n'aime pas Jeff.. Et ça ne risquait pas de changer. Et encore plus depuis qu'il lui a touché les fesses. Non mais pour qu'il il se prend? Ark! Rien que le fait d'y repenser, elle a envie de lui remettre une claque dans la tronche. Non mais c'est vrai. Un gouja! Pire, un salop. Hm.. Bref, on ne peut pas aimer tout le monde, c'est vrai. Et heureusement qu'Eric répond à sa question parce que sinon elle ressasserait le pelotage de Jeff encore et encore. Elle le regarde du coin de l'œil. Il ne veut pas retourner faire la guerre et même si elle ne l'a pas fait, elle peut que comprendre ce choix. Plus même, elle l'approuve. Elle hoche la tête. Oui.. enfin, qu'il se repose surtout avant de repartir on ne sait où.. Et ça lui fait bizarre d'ailleurs, de penser à ce qu'il pourrait à nouveau disparaitre. Mais c'est rapidement effacé quand il dit qu'il compte profiter de son temps libre. Elle lui sourit mais.. ce regard.. qu'est-ce qu'il voulait dire?
Elle rit légèrement. C'est curieux. Enfin, elle trouve. Mais il fait ce qu'il veut après tout. Il.. n'a aucun compte à lui rendre. Elle le fixe un instant avant de reporter son attention sur les rues calmes.. C'est si rare à New York.. Quoique non, les soirs de play off.. C'est normal. Elle soupire légèrement.
Bah ouais! Ils pourraient.. manger tous les deux dans un petit resto sympathique et.. continuer de parler de tout et de rien comme.. ils le font depuis qu'ils se sont revus. Enfin, presque. Elle lui sourit un peu avant de poser brièvement la tête sur son épaule. Juste histoire de retrouver la sensation d'avant. C'est ridicule, puérile mais.. C'est agréable, vraiment.
Hm.. arrêtons-là les frais de son explication un peu.. caduque. C'est mieux, non? Bref, elle regarde un moment devant elle pour reposer son regard sur le soldat. Elle lui sourit doucement. C'est mieux de parler bouffe, non?
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On ne peut plus faire machine arrière.

Il voulait en profiter oui. Peut-être revoir la jeune femme dans les prochains jours, ou disparaître encore afin de la protéger. Il ne voulait pas savoir pour le moment. Il allait profiter de l'instant, de la soirée, et l'agent, verra plus tard. Ce n'est pas dans ses habitudes, de ne rien prévoir, de vivre à la minute, mais il compte bien le faire, pour lui et pour elle.

- Regard ? Quel regard ? Dit-il, en regardant Siobhan, innocent plus que jamais.

Elle rit un instant, lui quelques secondes seulement. Un petit silence. Les rues de New York était si calme, cela en est presque étrange. Bizarrement, et pour la première depuis de longues années, Éric n'avait pas l'impression d'être observé, sans doute qu'il se trompait, mais il oublia vite cette sensation. Sans doute est-ce ainsi parce qu'il est avec Siobhan. Petit à petit, il oublie son travail, il prend un rôle, celui d'un vétéran. Il est à la fois naturel mais aussi, un autre.. Un autre qu'il connait bien, très bien même. Si on lui pose la question, il détournera celle-ci. Des questions sur la guerre, il n'est pas là pour parler de ça, nous vivons en plein de dedans, à New York, même si plus de la moitié de la population ne se doute qu'elle est la cible.

Est-ce que tu as faim? Demanda la jeune femme.

Faim ? Il n'avait pas mangé c'est vrai, à vrai dire il se nourrit plutôt mal. Éric mange ce qu'il trouve dans son frigo et puis c'est tout. Les repas équilibrés, comme le dise les nutritionnistes, existent dans la vie du jeune homme que quand il sort pour affaire, c'est à dire, son travail. A ce moment même, il n'avait pas vraiment faim, ça ne jamais été un gros mangeur, un gourmand, il mange parce que c'est une obligation.. Mais aller au restaurant avec Siobhan, c'est une autre histoire. Moment banal, mais unique à chaque fois. La jeune femme mis sa tête sur l'épaule de l'agent, juste quelques minutes, et puis elle s'excusa. Éric ne fit qu'un sourire, on dirait vraiment deux adolescents.

Excuse-moi... Je voulais.. enfin.. Excuse-moi, c'était déplacé. Mais j'avoue que ça me déroute un peu de me retrouver avec toi comme ça. Ça me plait beaucoup. Si tu savais pendant combien de temps je me suis imaginée ton retour et ce que nous pourrions faire à ce moment-là.. Enfin.. Je.. Chinois ou Italien?

Un sourire en regardant la jeune femme. Un sourire pour dire, Tu n'as pas à t'excuser ou quelque chose qui ressemblait à ceci. Il s'était imaginé son retour, dès qu'il savait qu'il était de retour pour New York. Il aurait voulu retourné dans cette appartement, sans prévenir.. Mais il n'a pas pu.

Ce que tu veux, mais c'est moi qui paye. Dit-il en regardant la jeune femme et toujours en souriant. Je vais juste chercher une veste à ma voiture. En montrant rapidement du doigt celle-ci.

Il commençait à faire assez froid, la chemise suffisait plus, mais il garda ça pour lui. Sa voiture n'était pas vraiment loin qui plus est. Autant, si ils passent devant allez prendre une veste. Il s'arrêta un instant, et se tourna vers la jeune femme.

Fait moi plaisir..Détends-toi. Ajouta t-il en souriant.

Ceci l'aidera en quelques sortes, d'une manière ou d'une autre. C'est un retour, plus tardif que prévu, mais profitons-en.

Allez viens, je commence à avoir faim à vrai dire. En reprenant sa marche tranquillement, il avait mis son bras autour du dos de la jeune femme, l'incitant à le suivre.

• Messages : 27

C'est parfois dur de renouer avec son passé. Mais il est parfois encore plus compliqué de faire abstraction de certaines choses. Peut-on toujours tout cacher?

Se détendre. C'est ce qu'il lui demande et.. Il a raison. Elle agit stupidement et.. Ça en devient navrant à force. Elle profite de l'arrêt à sa voiture pour prendre une profonde inspiration et ainsi de se calmer, et se détendre un peu plus rapidement. C'est ridicule. Pourquoi être dans un état de stress pareil alors qu'elle le connait et que quelque part, elle souhaitait vraiment le revoir? C'est ridicule. Elle prend une seconde inspiration pour continuer à évacuer tout ça. Elle reporte ensuite son attention sur Eric et sa veste. Elle acquiesce d'un petit hochement de tête pour reprendre la route. C'est à elle de choisir visiblement... Italien? Ça fait tout de suite plus.. romantique ou plus sérieux et.. Oui, non. Chinois, ce n'est pas mal. Un peu d'exotisme dans une vie un peu morne, ça ne fait pas de mal, non?

Elle reste un petit moment silencieuse, rêveuse. Ce baiser... Elle sourit légèrement en coin. C'était si agréable, intense et pourtant si bref. Elle se pince légèrement les lèvres avant de le regarder du coin de l'œil. Dans le fond, qu'est-ce que cela pouvait signifier? Elle soupire légèrement avant de faire quelques pas plus rapides pour s'arrêter face à lui. Elle... Doit savoir. Même si c'est.. rien, elle doit le savoir.
C'est quitte ou double. Soit cela brise cet instant de retrouvailles, soit ça l'intensifie. Soit cela brise le reste soit.. C'est un renouveau. Un départ. Elle le regarde un moment avant de soupirer un peu. Elle le regarde moment avant de baisser brièvement les yeux. Elle pourrait.. garder son attitude assurée et un brin hautaine qu'elle arbore parfois dans un tribunal mais elle n'y est pas. Il n'y a ni juge, ni jurés et encore moins d'accusé. Elle se mordille légèrement la lèvre inférieure avant de reposer ses billes claires sur lui. Elle sourit un peu. Et, non, elle ne bougera pas tant qu'elle n'aura pas de réponse. Il fait encore plus frais qu'avant mais qu'importe. Elle replace une mèche derrière son oreille. Le peu de vent qu'il y a est piquant, saisissant de froideur. Après tout, nous sommes toujours en hiver, non?

A nouveau, elle se sent un brin.. ridicule de venir à la charge de la sorte. Elle lui sourit légèrement mais.. Elle se doit d'être honnête avec lui et envers elle-même aussi. Autant ne pas vivre dans l'illusion si c'est évitable, non?
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Parfois, un simple baiser incontrôlé peut cacher des choses qu'on pensait oublier.

Il l'avait retrouvé, et en sortant d'un milieu remplit de monde, le jeune homme avait eu une pulsion soudaine. Ils ont fait impasses, et ils avaient repris leur marche. Passant par la voiture pour que l'agent prennent sa veste, le choix d'un restaurant était à faire. C'était à elle de choisir.

Il essayait d'oublier ce qu'il était à l'espace d'un instant, mais il y avait toujours cette raison qui venait l'envahir pour lui dire que cette soirée ne devait pas continuer. Il a fait souffrir assez de monde, il manipule assez de personnes pour s'en prendre à Siobhan aujourd'hui. Et pourtant, cette raison qui l'importunait, il l'envoyait dans les roses dès qu'elle revenait. Vous connaissez sans doute l'image du démon sur une épaule et l'ange sur l'autre. L'ange serait la raison, ce soir. Du moins, dans la tête à Éric, ce serait ainsi.

Il a pris sa veste, a fermé sa voiture, ils reprirent la marche. Mais la jeune femme accéléra son pas pour se poster net devant l'ex soldat. Celui-ci un brin surpris.

Éric... J'ai une question à te poser et plutôt que de tourner autour du pot toute seule et.. d'attendre je ne sais quoi, je préfère te la poser maintenant. Qu'est-ce que.. ce baiser signifiait mis à part une pulsion soudaine? Y a-t-il une signification au moins? Je dois savoir.

Il hausse les sourcils. Son brin de surprises a grandit en quelques secondes. Une question, qu'il aurait aimé éviter. Mais voilà, on ne pas contrôler le temps. Il ne répond pas tout de suite, il baisse les yeux. Se frotte la nuque avec sa main. Éric ne sait pas quoi dire,il cherche une réponse. Au fond de lui, peut-être qu'il trouvera. Ignorer la question, serait une mauvaise chose. Ce n'est pas Éric, et Siobhan le sait. Elle le connait, il ne peut pas lui mentir, même au bout de temps d'années. Il prend une inspiration, mets les mains dans les poches et regarda la jeune femme.

J'en sais rien... Je sais pas. C'est bizarre, de te retrouver là, après toutes ses années.. Comme ça.

Un nouveau soupir. Il ne sait vraiment pas quoi dire. Ou plutôt, il ne sait pas comment le dire. Dévoiler ses sentiments, être vrai devant quelqu'un, il ne sait plus le faire. Il a oublié et c'est bien son point faible.

A vrai dire, je n'ai jamais pu t'oublier. Je suis partis si tôt et je suis revenu trop tard. J'ai voulu, sans doute faire, ce que j'aurais du faire, il y a trois ans. Mais, il fallut que les choses ne se passent pas comme je l'aurais pensé Je n'ai pas connu d'autres femmes tels que toi. Et je n'ai jamais voulu en connaître d'autres et en te voyant j'ai fais un bond en arrière, un énorme. J'ai réagis, comme j'aurais fais à un retour qui ne sait pas réalisé à temps. J'aurais peut-être pu ne pas le faire, j'aurais sans doute du me retenir. Mais, mes sentiments d'autres fois prennent le dessus, on dirait.

Il a répondu à la jeune femme. Il a tenté l'honnêteté.

• Messages : 27

Comment un homme peut-il être aussi différent et semblable à la fois? Pourquoi le passé revient toujours nous hanter quand on ne s'y attend le moins? Le hasard fait-il vraiment bien les choses?

Elle l'embarrasse. Elle le voit bien à sa façon de se toucher la nuque, de soupirer, de plonger ses mains dans les poches de sa main. Elle aurait voulu s'excuser mais.. Elle n'en ressent pas vraiment le besoin. Elle doit avoir des réponses, il peut les lui donner. La seule chose pour laquelle elle s'excuserait, ça serait d'avoir été si direct et sans doute un peu trop soudaine et brusque dans sa manière d'aborder le sujet. Mais dans un sens, y avait-il une bonne façon d'approcher le sujet? Elle se pince légèrement les lèvres face au silence qui s'installe lentement. Dans ce silence, elle se dit qu'elle aurait mieux fait de .. ne rien demander, de tempérer ses ardeurs et de poursuivre la soirée qui s'annonçait et.. il ouvre les lèvres pour lancer une première salve de mots. Des.. je ne sais pas. Une excuse étrange sur le fait de la bizarrerie de la situation. Pas si étrange que ça dans un sens. C'est vrai que la situation est particulière. Elle sourit légèrement, acquiesce quelque peu. Elle s'apprêtait à reprendre leur route quand il reprend les paroles. Elle relève les yeux vers lui, l'écoute sans l'interrompre un seul instant.

Ne jamais l'avoir oublié. Se retenir. Les sentiments d'autre fois. Eric... a changé. Un peu plus réservé, un peu plus.. distant en prononçant ces paroles mais en même temps, c'est toujours lui dans sa manière d'être, de dire les choses aussi calmement et doucement. L'armée peut changer des choses mais pas tout. Elle le fixe un instant avant de sortir ses mains de ses poches, de les glisser sur le visage du soldat face à elle. Elle le toise un long moment avant de venir poser ses lèvres sur celles d'Eric. Doucement, lentement, elle lui offre -à son tour- un baiser. Elle recule par la suite légèrement la tête en soupirant un peu. Elle pose brièvement son front contre celui du jeune homme pour ensuite reculer le visage en ré-ouvrant les yeux et en souriant légèrement.

_ Viens.. allons dans un endroit un peu plus confortable et chaud.

Elle lui sourit à nouveau avant de se retourner pour se remettre à marcher vers ... le premier restaurant qu'elle croisera.
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Elle a sans doute remarqué qu'il n'était plus le même.

Une question embarrassante, mais il a répondu, il le fallait, pour lui et pour elle. Plus distant, plus réservé, c'est vrai. Il prend des distances, comme il le fait toujours depuis qu'il est à la botte de Stryker pour ne pas s'attacher aux autres. Le problème ce soir, est que la personne avec qui il est, le jeune homme l'a aimé dans le passé. Les sentiments refont surface parce que ce passé le rattrape plus vite qu'il n'aurait pus l'imaginer. Il pensait maîtriser la situation, il pensait, seulement. Éric, ne devrait plus penser ce soir, mais juste vivre l'instant, comme il essayait de faire depuis le début. Mais quand ce n'est pas le passé qu'il envahit, c'est le futur. Il ne veut pas se trouver d'excuses, ce sont elles qu'ils viennent toutes seules.

Elle mit ses mains sur le visage de l'agent, ils se regardent quelques minutes. Le temps s'était arrêté. Et puis, la jeune femme vint déposé ses lèvres sur celles d'Éric. Un baiser, un nouveau. Il ferma les ferma les yeux un instant, et les réouvrit quand ce moment fut finit. Une réponse à la sienne. Un instant chaleureux qu'il aimerait continuer, répéter. Ce n'était que des j'aimerais qui raisonnait dans sa tête. Il passa doucement sa main sur la joue de la jeune femme quand celle-ci déposa son front sur celui de l'ex-soldat, il l'a regarda tendrement quelques secondes. Pardon. Pensa t-il.

Oui, allons dans un endroit plus agréable que l'extérieur de New York, en hiver. Allons dans le restaurant. Celui qu'ils trouveront en premier. Il l'a laissa partir devant et se passa la main sur le visage avant de la rejoindre. Il regarda autour de lui, de brefs coup d'œil pour trouver un restaurant.

Tiens, y'a un chinois en face.Dit-il en montrant rapidement du doigt l'établissement.Il m'a pas l'air mal.

Manger dans le restaurant, la raccompagner, et partir. Dans la tête du jeune homme, la soirée devait dorénavant se passer ainsi. Il faut. Ils étaient face à la porte du restaurant, Éric l'ouvrit et laissa Siobhan passer. Il l'a suivit, un serveur arriva pour les placer à une table. L'intérieur de restaurant était typique dans établissement chinois. Tout rappelais le pays, il s'en valait de mêmes pour les employés. Les cartes des menus fut déposer dans les mains de l'agent et de la jeune femme. Il n'y connaissait rien en plat chinois, ses expressions en coin de sa bouche ne faisait que le montrer. Plus un soupir quand il referma le menu et le déposa sur la table.

Alors, tu as choisis quoi ? Demanda t-il à la jeune femme, en face de lui.

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Memories..

Elle le regarde un instant avant d'acquiescer pour le restaurant. Un regard à gauche, un à droite et la voilà qui traverse pour gagner l'établissement en silence. Etait-ce vraiment une bonne idée que de l'embrasser une seconde fois? Va savoir mais parfois, il faut arrêter de réfléchir pour.. Pour profiter tout simplement des moments présents. Elle entre dans la bâtisse, précédant Eric qui lui tenait la porte. Elle le remercie rapidement d'ailleurs. Et les voilà placés avec une carte dans les mains. Carte dont elle prend le temps d'étudier parce que.. Manger, c'est comme gagner un procès: il faut choisir correctement ses atouts si on veut avoir l'effet escompté.

Bref, elle termine d'étudier la carte, la replie, la repose quand il lui pose la question. Elle le regarde avant de sourire légèrement. C'est vrai qu'avant.. Quand ils habitaient ensembles, c'est elle qui passait toujours commande. Elle hoche légèrement la tête. Comme quoi, tout ne change pas.
Elle sourit un peu plus avant d'attraper sa serviette, de la déplier et de la glisser sur ses jambes. Oui. Tout ne change pas mais dans le regard d'Eric... Quelque chose a changé. Comme s'il avait vu ou vécu trop de choses. Un brin plus distant malgré qu'il veuille toujours faire bonne figure. Comme si quelque chose le gênait et qu'il n'osait pas le montrer et encore moins le lui avouer. Elle baisse légèrement les yeux, lissant sa serviette sur ses genoux. Elle reste un petit instant silencieuse avant de prendre une profonde inspiration en relevant les yeux vers lui.
Elle lui sourit à nouveau avant de tourner la tête vers le serveur à qui elle sourit. Elle écoute les propositions qu'il fait avant de décliner gentiment et passer sa commande. Ça sera canard laqué finalement avec un verre de vin et une bouteille d'eau pour la suite. On ne déroge pas à la règle: un verre de vin, ça détend et c'est bon pour la santé puisque le raisin est un anti-oxydant. Elle vieillira moins vite.. Enfin, en principe!
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Nous nous trahissons nous même.

Il n'a aucune idée de ce qu'il va prendre. C'est sûre. Elle a remarqué. Éric ne va plus dans les restaurants depuis des lustres. Quand il s'y rend, ce n'est seulement que pour des rendez-vous concernant son travail. Et ce qu'il prend, c'est souvent la même chose. Maintenant, dans un restaurant chinois, gastronomie inconnue pour lui, c'est vrai qu'il se trouve être complètement perdu.

Je n'ai pas l'habitude de venir dans ce type de resto', à vrai dire. C'est comme une découverte. Dit-il calmement, et sourire en coin.

Il prendra la même chose qu'elle quand elle choisira. De toute manière, plus le temps passe, moins il a faim. Ça le tracasse, cette retrouvaille. Il sait que Siobhan le trouve différent, que quelque chose ne tourne pas rond chez lui. La guerre pouvait être une excuse, mais la guerre ne change pas de cette manière. Elle se doute, mais il ne dira rien. Il n'est pas fou, même si ça le démange de dire la vérité, il s'abstiendra. Si il y aura une occasion de le faire, plus tard, après cette soirée. Si jamais il se revoit, et quand il aura bien réfléchit au sujet, peut-être qu'il ira la voir et lui dire ce qui s'est passée il y a trois ans, et pendant ses trois ans. Mais en tous cas, une chose est sûre, à cet instant, il ne dira rien. Il y pensait en regardant dans le vide quelques secondes, son regard se reporta sur Siobhan quand elle prit la parole. Plus rien de sera jamais comme avant. Ça l'était à son retour d'Irak. Ça le sera après ce soir. Il confirma au fond de lui que ce qu'il vit est unique, que peu connaissent. Du moins, plus que certains peuvent l'imaginer. Mais les raisons de son travail sont différentes, des raisons qu'il doit accepter, contre son gré. Un silence. Mais l'arrivée du serveur l'arrêta.

Siobhan fit sa commande, Éric, comme prévu prit la même chose. Le serveur leur sourit, le jeune homme fit de même poliment. Le salarié partis avec la carte des menus.

Ne croît pas que c'est toi. Tu n'es en aucun cas fautive.

Il l'a rassure. Ce qu'il dit est sincère.

Je suis désolé, si je suis un peu froid avec toi, c'est juste que.. Il y a certaines choses que je ne peux pas te dire et à cause de ça, je ne peux pas être entièrement, celui que j'étais..Un temps.Je te le dirais, sans doute un jour et j'espère que tu me fais encore assez confiance pour le comprendre.Ajouta l'agent avant que le serveur revienne avec la bouteille de vin.

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C'est comme dans une chanson. Un souvenir. Une vie idéale révolue. Beaucoup de choses changent.. Mais pas tout.

Elle le regarde, l'écoute. Ce n'est pas de sa faute. Peut-être que si dans le fond.. Il avait peut-être des choses de prévues ce soir et elle.. Elle ne lui a même rien demandé de ses projets. Elle sourit légèrement avant de replacer rapidement une mèche derrière son oreille puis de reposer ses yeux clairs sur lui. Il a changé. Mais dans le fond, elle sait qu'il doit y avoir du Eric qu'elle a connu avant. Rien que les baisers échangés en sont la preuves. Baisers qui.. ont une signification particulière et encore obscure pour la peine. Deux fois. Deux fois ça étét sous une impulsion soudaine. Agréable ceci dit mais.. Enfin.. Oui. Il lui faut du temps et.. dans son travail, il ne peut sans doute pas tout rélever. C'est normal, après tout, les soldats sont soumis à une certaine close de confidentialité.

« _ Je... »

Elle se stoppe quand le serveur revient. Elle sourit un peu, le laisse débouchonner la bouteille, faire ce qu'il a à faire en somme. Elle le remercie quand il la sert, elle goute le vin pour acquiescer. Il est bon. Il sert Eric, les remercie et s'éloigner. Et elle.. Elle fixe un moment l'agent devant elle. Elle baisse un peu les yeux pour poser son verre. Elle croise les mains sur ses genoux.

« _ Je ne vois pas pourquoi j'aurais cesser de te faire confiance, Eric. Tu... es parti, tu as changé mais je sais, je le vois, que dans le fond, tu as toujours les mêmes valeurs. Le simple fait que tu veuilles.. attendre pour me dire les choses, me préserver comme ça... Me montrent que tu n'as pas tant changé que ça. Tu.. On a besoin de temps, tous les deux, pour réapprendre à se connaitre. Se redécouvrir. Enfin.. C'est mon point de vue.»

Elle sourit un peu plus pour ensuite reprendre son verre de vin pour y boire une petite gorgée. Elle ferme un moment les yeux. Non, ce n'est pas une alcoolique mais disons simplement... que le vin est un petit plaisir qu'elle prend de temps en temps. Elle réouvre les yeux, lache un petit soupire pour ensuite appuyer son dos contre le dossier de la chaise. Elle reste un moment silencieuse à l'observer. Oui.. Il a un certain vécu. C'est visible.. Mais ça n'enlève rien à son charme. Loin de là.

« _ Ca ne te va pas si mal que ça les cheveux rasés. Tu as les épaules plus carrées aussi. Je ne t'ai même pas demandé si tu avais des projets pour ce soir. Je t'ai enlevé comme ça sans rien te demander.. J'espère que ça ne te dérange pas et que tu n'avais rien de prévu.»

Non pas qu'elle compte le garder pour toute la soirée.. Quoique.. Ca ne la dérangerait pas de l'avoir pour elle toute la soirée mais bon.. S'il a des choses de prévues, autant le libérer et le revoir une autre fois.

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